Le Carême,
ce temps de grâce
L’an
dernier, quand on a organisé une soirée avec les jeunes musulmans
sur le temps du Carême et du Ramadan… nous avons été frappés
par la ressemblance de nos deux vocabulaires pour comparer ces deux
temps proposés dans les deux religions.
Les
chrétiens comme les musulmans ont parlé de trois piliers qui
caractérisent ces deux moments : la prière, le jeûne, le
partage.
Un
des jeunes musulmans en a ajouté un quatrième terme : la
joie ! (précisons même qu’il avait parlé de « fête » !).
Et il avait justifié son choix en nous parlant de la fête qui
caractérise la rencontre chaque soir du ramadan dès la rupture du
jeûne…
Et
si nous retenions cette invitation à la joie durant cette grande et
belle période de l’année : joie de partager avec ceux qui
vivent des difficultés en tous genres, joie de prier, c’est à
dire de s’entretenir avec Dieu, en lui parlant et en écoutant ce
qu’il a à nous dire…. joie de retourner à l’essentiel en se
débarrassant de ce qui gêne ou ralentit la marche…
Bien
souvent, le Carême nous fait penser à la tristesse (la fameuse
« mine de Carême »)…. Peut-être pourrions nous
laisser ce mot de côté et le remplacer par le terme d’
« exigence » qui nous introduit dans la joie du disciple,
heureux de renouer avec Dieu et ses frères. En cette année de la
miséricorde, entendons l’appel à nous réconcilier, à parvenir
et à renouer le contact avec Dieu et avec les autres. Et nous y
trouverons la joie que l’on peut aussi appeler sans doute « la
paix du cœur ».
Jean-François
Bordarier, curé
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