mercredi 10 février 2016

Edito Lien 245

Le Carême, ce temps de grâce


L’an dernier, quand on a organisé une soirée avec les jeunes musulmans sur le temps du Carême et du Ramadan… nous avons été frappés par la ressemblance de nos deux vocabulaires pour comparer ces deux temps proposés dans les deux religions.

Les chrétiens comme les musulmans ont parlé de trois piliers qui caractérisent ces deux moments : la prière, le jeûne, le partage.
Un des jeunes musulmans en a ajouté un quatrième terme : la joie ! (précisons même qu’il avait parlé de « fête » !). Et il avait justifié son choix en nous parlant de la fête qui caractérise la rencontre chaque soir du ramadan dès la rupture du jeûne…

Et si nous retenions cette invitation à la joie durant cette grande et belle période de l’année : joie de partager avec ceux qui vivent des difficultés en tous genres, joie de prier, c’est à dire de s’entretenir avec Dieu, en lui parlant et en écoutant ce qu’il a à nous dire…. joie de retourner à l’essentiel en se débarrassant de ce qui gêne ou ralentit la marche…

Bien souvent, le Carême nous fait penser à la tristesse (la fameuse « mine de Carême »)…. Peut-être pourrions nous laisser ce mot de côté et le remplacer par le terme d’ « exigence » qui nous introduit dans la joie du disciple, heureux de renouer avec Dieu et ses frères. En cette année de la miséricorde, entendons l’appel à nous réconcilier, à parvenir et à renouer le contact avec Dieu et avec les autres. Et nous y trouverons la joie que l’on peut aussi appeler sans doute « la paix du cœur ».

Jean-François Bordarier, curé

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire